Jean de La Fontaine
Poète français
(Château-Thierry 1621 ~ Paris 1695)
Extrait du conte L'abbesse
Je le répète, et dis, vaille que vaille,
Le monde n'est que franche moutonnaille.
Fables, Parole de Socrate.
Chacun se dit ami ; mais fou qui s'y repose :
Rien n'est plus commun que ce nom,
Rien n'est plus rare que la chose.
Fables, la Poule aux oeufs d'or.
L'avarice perd tout en voulant tout gagner.
Fables, l'Ours et l'Amateur des jardins.
Beaucoup mieux seul qu'avec des sots.
Fables, Dédicace au Dauphin.
Je me sers d'animaux pour instruire les hommes.
Fables, le Lièvre et la Tortue.
Rien ne sert de courir ; il faut partir à point.
Fables, la Cigale et la fourmi.
Vous chantiez ? j'en suis fort aise :
Eh bien ! dansez maintenant.
Fables, le Corbeau et le Renard.
Sans mentir, si votre ramage
Se rapporte à votre plumage,
Vous êtes le phénix des hôtes de ces bois.
Fables, le Corbeau et le Renard.
Apprenez que tout flatteur
Vit aux dépens de celui qui l'écoute.
Fables, le Milan et le Rossignol.
Ventre affamé n'a point d'oreilles.
Fables, les Animaux malades de la peste.
Selon que vous serez puissant ou misérable,
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.
Fables, la Besace.
Lynx envers nos pareils, et taupes envers nous,
Nous nous pardonnons tout, et rien aux autres hommes.
Nous faisons cas du beau, nous méprisons l'utile ; et le beau souvent nous détruit.
Fables, le Statuaire et la Statue de Jupiter.
L'homme est de glace aux vérités,
Il est de feu pour les mensonges.
Fables, la Mort et le Bûcheron.
Plutôt souffrir que mourir,
C'est la devise des hommes.
Fables, l'Horoscope.
On rencontre sa destinée
Souvent par des chemins qu'on prend pour l'éviter.
Fables, la Grenouille et le Rat.
La ruse la mieux ourdie
Peut nuire à son inventeur ;
Et souvent la perfidie
Retourne sur son auteur.
Fables, le Lion et le Rat.
Patience et longueur de temps
Font plus que force ni que rage.
Fables, le Lion et la Rat.
Il faut, autant qu'on peut, obliger tout le monde :
On a souvent besoin d'un plus petit que soi.
Fables, la Jeune Veuve.
Sur les ailes du Temps, la tristesse s'envole.
Fables, les femmes et le secret.
Laissez dire les sots, le savoir a son prix.
Fables, Conseil tenu par les rats.
Ne faut-il que délibérer ?
La cour en conseillers foisonne :
Est-il besoin d'exécuter ?
L'on ne rencontre plus personne.
Les plus accommodants ce sont les plus habiles : on hasarde de perdre en voulant trop gagner.
Fables, Préface.
Je n'appelle pas gaieté ce qui excite le rire, mais un certain charme, un air agréable qu'on peut donner à toutes sortes
de sujets, même les plus sérieux.
Fables, la Mort et le Mourant.
La mort ne surprend point le sage :
Il est toujours prêt à partir.
Fables, Démocrite et les Abdéritains.
Il connaît l'univers et ne se connaît pas.
Fables, les Deux Taureaux et une Grenouille.
Hélas ! on voit que de tout temps
Les petits ont pâti des sottises des grands.
Fables, le Loup et le Renard.
Et chacun croit fort aisément
Ce qu'il craint et ce qu'il désire.
Fables, le Chameau et les Bâtons flottants.
De loin, c'est quelque chose : et de près ce n'est rien.
Ceci s'adresse à vous, esprits du dernier ordre,
qui n'étant bons à rien cherchez surtout à mordre.
Fables, le Renard et le Buste.
Belle tête, dit-il, mais de cervelle point.
Fables, la Lice et sa Compagne.
Ce qu'on donne aux méchants, toujours on le regrette [...]
Laissez-leur prendre un pied chez vous,
Ils en auront bientôt pris quatre.
Fables, le chat et un vieux rat.
La méfiance est mère de la sûreté.
Il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué.
Aide-toi, le ciel t'aidera.
Fables, le Lion amoureux.
Amour, amour, quand tu nous tiens,
On peut bien dire : «Adieu, prudence !»
Fables, les Deux Coqs.
Deux coqs vivaient en paix : une poule survint,
Et voilà la guerre allumée.
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