Combat
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[Anonyme]

Un roi désirait un coq de combat très fort et il avait prié l'un de ses sujets d'en éduquer un.
Au bout de dix jours d'entraînement, il lui demanda :
- Peut-on organiser un combat avec ce coq ?
- Non, absolument pas ! Il est fort et excité mais cette force est vide et éphémère.
Dix jours s'écoulèrent et le roi s'enquit :
- Alors, le moment est-il venu d'organiser le combat ?
L'instructeur répondit :
- Pas encore. Il est encore passionné, il veut toujours combattre. Quand il entend un autre coq, il se met en colère.
Dix jours encore se passèrent avant que le roi ne fit une nouvelle requête.
- Est-ce le moment ?
L'entraîneur dit :
- Il ne se passionne plus. Quand il entend un autre coq, il reste calme. Sa posture est juste, mais sa vitalité est forte. Il ne se met plus en colère.
L'énergie et la force ne se manifestent pas en surface.
- Alors le combat est possible ? demanda le roi.
- Peut-être.
On organisa un tournoi avec de nombreux coqs de combat mais ces derniers ne pouvaient s'approcher du coq et s'enfuyaient, effrayés. Aussi le coq du roi n'eut pas à combattre. Il était devenu un coq de bois. Il avait dépassé l'entraînement de la technique de lutte. Il avait intérieurement une forte énergie qui ne se manifestait pas extérieurement.
La puissance se trouvait dès lors en lui et les autres ne pouvaient que s'incliner devant son assurance tranquille et sa vraie force cachée.

[Ce texte illustre une conception commune à tout le taoïsme. La forme suprême de combat est là où il n'y a plus de combat. Par son attitude intérieure, le combattant ne donne plus de prise à l'attaque car il a éliminé en lui tout principe de mort et il est devenu pur.]




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